Groupe de réflexion de militants socialistes

Précarité des jeunes: un passage nécessaire?

Posted: dimanche 10 janvier 2010 | Publié par Jeunes et Précarité | Libellés :

L’Observatoire des inégalités publie un article « âge et précarité dans l’emploi » d’où il ressort que 34% des 15-29 ans occupent un emploi précaire contre 9% des 30-49 ans.

« Le premier emploi :
Si l’on observe uniquement le premier emploi occupé, pour la génération qui est sortie de l’école en 2001, on retrouve le même phénomène. Le diplôme, même élevé, n’empêche pas la précarité : 40 % des diplômés du troisième cycle ont commencé par un emploi temporaire. Mais les non qualifiés sont 63 % à être dans ce cas. La longueur des études n’est pas le seul paramètre qui joue : certaines filières professionnelles recherchées par les employeurs débouchent sur une insertion rapide.
De l’autre côté, il y a précarité et précarité. Certains contrats temporaires fonctionnent comme des périodes d’essais qui servent de tremplin vers un emploi durable. D’autres en revanche, souvent ceux occupés par les moins diplômés, installent durablement les jeunes dans l’insécurité de l’emploi, notamment par le biais de CDD renouvelés de façon contraire au droit du travail, mais dans l’indifférence générale... »


« Il y a précarité et précarité… », réflexion qui nous entraîne à redéfinir ce terme.
L’accès à un emploi stable implique généralement une période transitoire de précarité, avec des contrats courts, des moments d’inactivités, le temps pour un jeune de se faire reconnaître et de se forger une première expérience professionnelle.

La difficulté surgit quand la précarité est telle que le jeune n’a pas ou plus la possibilité de se projeter dans l’avenir.
Or le démantèlement du droit du travail en vue d’une plus grande « flexibilité » des salariés conduit à une précarisation organisée de l’emploi.
La flexibilité prônée par le MEDEF, poussée à l’extrême, devient synonyme de cette précarité.

Pour exemple, la limitation du nombre de CDD, si elle est prévue par le droit du travail, peut être aisément contournée par les entreprises (il suffit de modifier l’intitulé du poste…), lorsqu’elle n’est pas tout simplement transgressée.
Comme les travailleurs précaires ne sont pas représentés dans les instances de négociation avec les entreprises, que souvent ils sont isolés, ils ne sont pas en mesure de défendre leurs droits (ce qui entre dans la définition de la précarité de Wresinski)

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